Le 1er août marquera l’entrée en vigueur de la Convention d’Istanbul, un traité historique du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Cela ne pouvait pas mieux tomber. La violence contre les femmes demeure l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues au quotidien en Europe. La violence entre partenaires intimes reste l’une des principales causes de décès, de blessures et de handicaps non accidentels pour les femmes. Cette situation tragique découle de tout un ensemble de raisons sociales, économiques et culturelles, mais une condition fondamentale commune est l’inégalité flagrante entre les femmes et les hommes. La Convention a le potentiel de devenir un outil puissant pour faire progresser cette situation d’urgence en matière de droits de l’homme.
La consultation des données disponibles permet de mieux comprendre l’urgence de la situation. On estime qu’au moins 12 femmes sont tuées chaque jour en Europe par la violence liée au genre. En 2013, les statistiques disponibles montraient que la violence domestique avait fait 121 femmes victimes en France, 134 en Italie, 37 au Portugal, 54 en Espagne et 143 au Royaume-Uni. En Azerbaïdjan, 83 femmes ont été tuées et 98 se sont suicidées à la suite d’affaires de violence domestique tandis que, selon les données collectées par les médias en Turquie, au moins 214 femmes ont été tuées par des hommes l’année dernière, essentiellement du fait de la violence domestique etbien souvent alors même que ces femmes avaient demandé aux autorités de les protéger. Les données disponibles couvrant les six premiers mois de l’année 2014 dans de nombreux pays d’Europe continuent d’afficher des chiffres tout aussi alarmants.
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Source: Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, EUROPE