Le 41e Rapport annuel du Bureau de l’enquêteur correctionnel a été déposé au Parlement aujourd’hui. Le Rapport met l’accent en particulier sur la réinsertion sociale en toute sécurité et en temps opportun des délinquants sous responsabilité fédérale.
Dans son rapport, l’enquêteur correctionnel, M. Howard Sapers mentionne que la plupart des détenus seront libérés de prison et qu’il revient au Service correctionnel du Canada (SCC) de s’assurer qu’ils sont bien préparés à leur retour au sein de la collectivité. « Le temps passé en établissement carcéral devrait servir à répondre aux besoins insatisfaits à l’origine de la criminalité », affirme M. Sapers. « Les programmes carcéraux qui permettent de mettre à jour les compétences scolaires et professionnelles et les aptitudes à la formation professionnelle accroissent considérablement les chances des délinquants de vivre dans le respect des lois lors de leur réinsertion dans la collectivité. »
Le Rapport fait état d’un certain nombre de facteurs qui vont à l’encontre d’une réinsertion en toute sécurité et en temps opportun. Par exemple, de plus en plus de délinquants restent longtemps dans des pénitenciers à sécurité élevée, où l’accès aux programmes est limité. La majorité des délinquants retournent maintenant dans la collectivité dans le cadre d’une libération d’office aux deux tiers de la sentence plutôt que dans le cadre d’une libération conditionnelle. Les interventions nécessitant un recours à la force, les agressions contre des détenus, les placements en isolement, les transfèrements non sollicités et les incidents d’automutilation sont à la hausse, ce qui mène à des conditions de détention qui sont moins susceptibles de mener à une réinsertion sociale en toute sécurité. « Des délinquants qui retournent dans la collectivité et qui au lieu d’avoir profité de possibilités de changement positif sont aigris par leur expérience d’incarcération, ce n’est dans l’intérêt de personne. Nous savons que des interventions opportunes suivies d’une mise en liberté graduelle et structurée sont moins coûteuses et plus fructueuses que les libérations directes sans période de supervision ou assorties d’une période de supervision limitée, » affirme M. Sapers.
Source: L’Enquêteur Correctionnel, CANADA