Le 17 mai est la Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie. À cette occasion, la Défenseure des droits, Claire Hédon, rappelle l’impératif d’égalité essentiel à l’effectivité des droits des personnes LGBTI.
Des discriminations multiples
Le Défenseur des droits lutte contre les discriminations et favorise l’accès aux droits des victimes. Dans le cadre de cette mission, l’institution est saisie de diverses réclamations par des personnes LGBTI chaque année.
Sur la période 2018-2021, le Défenseur des droits a reçu plus de 700 réclamations en lien avec une discrimination en raison des caractéristiques génétiques, de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre (210 en 2018, 271 en 2019 et 197 en 2020). Parmi les réclamants et réclamantes, 58 % sont des hommes, 38 % des femmes et 4 % n'ont pas indiqué leur genre. 13 % ont moins de 25 ans, 44 % ont entre 25 et 49 ans et 16 % ont plus de 50 ans.
Les saisines concernent diverses situations : droits des couples homoparentaux, changement d’état civil pour des personnes transgenres, problématiques de droits sociaux, discriminations en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre dans l’accès à l’emploi, l’éducation, à la santé, mais également aux biens et aux services…
Antidiscriminations.fr : un recours effectif pour les victimes
Lancée le 12 février 2021, la plateforme antidiscriminations.fr est un dispositif de réponse dédié aux victimes et témoins de discriminations, qui comprend un numéro de téléphone, 3928, et un tchat en ligne. Accessible gratuitement, du lundi au vendredi, de 9h à 18h, 7 juristes spécialement formés au discriminations écoutent et répondent de façon confidentielle aux réclamants.
500 premières demandes auprès de la plateforme concernaient des critères de discriminations liés au statut LGBTI des personnes depuis l’ouverture de la plateforme (orientation sexuelle et identité de genre). Mais, plus d’un an après le lancement de la plateforme, les signalements de discrimination par des personnes LGBTI restent encore trop peu nombreux, particulièrement de la part des jeunes victimes. En effet, en 2021, seuls 4% des réclamations auprès du Défenseur des droits portaient sur les discriminations des personnes LGBTI.
Source: Bureau de la Défenseure des droits, France