Du lundi 24 au mercredi 26 mars 2025, l’AOMF a organisé une formation en coopération avec l’institution du Défenseur des droits, à Paris, sur le thème suivant : Lutter contre toutes les formes de discrimination envers les enfants empêchant leur pleine participation – Quelle posture adopter en tant qu’animateurs de projets avec des enfants ?
Des participants venus d’Albanie, de Belgique, du Bénin, du Canada, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti, du Gabon, de Grèce, du Luxembourg, du Maroc, de l’île Maurice, de Monaco et du Sénégal ont pris part à cette formation, riche en échanges et ateliers.
Le séminaire a débuté par une réunion du comité AOMF sur les droits de l’enfant. Ce moment de partage entre médiateurs et ombudsmans a permis de souligner la responsabilité de les institutions face aux droits des enfants. Si le 20e siècle a vu des avancées majeures pour les droits de l’enfant, le 21e siècle soulève des préoccupations qui doivent être abordées. Il est essentiel de rappeler aux gouvernements les violations persistantes des droits des enfants, afin d’en assurer la protection et la reconnaissance.
Les intervenantes, Laelia Benoît et Anne-Catherine Rasson, ont apporté un éclairage nouveau sur la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Bien que l’article 3, relatif à l’intérêt supérieur de l’enfant, soit fondamental, l’article 12, qui garantit le droit de l’enfant à exprimer son opinion, demeure trop souvent négligé. Les échanges se sont principalement centrés sur cette dimension de la participation de l’enfant. Le respect de la parole de l’enfant constitue une première étape pour éviter toute forme de violence, et il est important de renforcer l’application de ce droit.
Les interventions ont notamment permis d’attirer l’attention des participants sur les diverses formes de violences liées à l’infantisme, à savoir la discrimination systémique et collective envers les enfants. La parole des enfants n’est pas un privilège, mais un droit. Reconnaître l’enfant comme un être à part entière, avec des différences qui ne se réduisent pas à son âge, est essentiel.
Il est impératif de changer notre regard sur les relations adultes-enfants pour garantir le respect de leurs droits. Un tel changement passe par des pratiques concrètes sur le terrain. La participation des enfants à la société doit être réelle et non symbolique. C’est en agissant directement sur le terrain que les institutions pourront contribuer à modifier les comportements et permettre aux enfants de participer activement à la défense de leurs droits.
De fait, la participation des enfants est non seulement un droit, mais également un levier pour l’évolution des sociétés. Dans un contexte où les droits sont parfois relégués au second plan, il est primordial de continuer à les défendre et à les promouvoir.
L’AOMF tient à remercier chaleureusement tous les participants et intervenants pour leur précieuse contribution à cette formation. Grâce à leurs échanges enrichissants, la réflexion sur le sujet a pu avancer, les outils pertinents ont été partagés, favorisant la collaboration entre les différents acteurs des institutions de médiation de la francophonie.
Source: Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie, AOMF